Une mousse toxique qui recouvrait hier lundi la Yamuna, l’un des cours d’eau sacrés de l’Inde, n’a pas dissuader des fidèles hindous de se plonger dans la rivière pour célébrer la fête de Chhtath Puja, qui dure quatre jours.
Affluent du Gange, la Yamuna est un des cours d’eau les plus pollués d’Inde. Les autorités locales ont attribué les amas de mousse blanche qui la parsemaient hier lundi à son passage par la capitale New Delhi à un afflux « important d’eaux usées et de déchets industriels » survenu en amont la semaine dernière.
Les responsables locaux ont déclaré que le phénomène a désorganisé l’approvisionnement en eau d’une partie de la ville, sans toutefois préciser le nombre de foyers qui ont été concernés.
Les autorités se sont engagées de longue date à nettoyer la Yamuna, sans succès jusqu’à présent. Les épisodes de mousse toxique se répètent chaque année. Et en 2020, un rapport gouvernemental avait estimé que la qualité de l’eau dans la rivière avait « gravement » empiré durant les cinq années précédentes.
La pollution de la Yamuna ajoute aux maux des habitants de New Delhi déjà accablés par l’épais brouillard de pollution enveloppant leur ville. La capitale indienne est classée parmi les villes les plus polluées de la planète, tant pour ses émissions de gaz toxiques provenant de l’industrie que pour celles de son trafic routier ou encore des brûlis agricoles qui emplissent l’air chaque hiver.
Et depuis la semaine dernière, ces pollutions se sont conjuguées aux feux d’artifices illégaux tirés à l’occasion de la fête hindoue de Diwali. Cela a provoqué dans la capitale indienne et ses environs un épais brouillard toxique, avec des niveaux de particules PM2.5, les plus fines et donc les plus dangereuses particules de pollution dans l’air, qui ont dépassé la barre des 400 dans plusieurs endroits, soit 16 fois plus que la limite de sécurité préconisée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé).