Le gouvernement nigérian a publié hier mercredi matin un communiqué dans lequel il annonçait la libération d’au moins 101 des 110 jeunes filles enlevées des combattants de Boko Haram à Dapchi, le 19 février dernier.
Selon des parents, les jeunes filles libérées et au moins un garçon, sont arrivés à bord de plusieurs véhicules et ont été déposés hier mercredi dans la matinée aux alentours de 8 heures locale devant l’école où elles avaient été enlevées, il y a un peu plus d’un mois. Les jeunes écolières ont été confiées au personnel médical dépêché sur place.
Le gouvernement nigérian a été très avare en détails sur les circonstances de cette libération, à commencer par le nombre exact d’écolières libérées. Dans un premier temps, le communiqué du ministère de l’Information faisait d’abord état de 76 jeunes filles libérées, avant que le chiffre officiel ne passe à 101 élèves.
Un père de famille contacté par RFI à Dapchi a assuré que 105 sur 110 jeunes filles ont été libérées, et que cinq d’entre elles seraient décédées au cours de leur captivité.
Les conditions de cette libération posent également beaucoup de questions, notamment sur l’éventuel paiement d’une importante rançon aux ravisseurs.
Alors que beaucoup des lycéennes enlevées à Chibok en 2014 n’ont toujours pas été retrouvées, la relative rapidité de la libération des écolières de Dapchi laisse penser que l’administration de Muhammadu Buhari a voulu accélérer les négociations pour éviter les complications politiques, à moins d’un an de l’élection présidentielle.