Royaume-Uni : l’économie progresse de 4.8% au deuxième trimestre

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Le Bureau national des statistiques (ONS) a annoncé ce jeudi que, sur la période d’avril à juin, le produit intérieur brut (PIB) a marqué une hausse de 4.8%, une croissance remarquable qui, si elle est plus forte qu’aux Etats-Unis ou dans la zone euro, ne suffit pas à rattraper le retard accumulé depuis le début de la pandémie. 

Le chiffre avancé par l’ONS est proche de la prévision de 5% de la Banque d’Angleterre. Avec la réouverture de l’économie, la croissance est repassée en terrain positif, après un recul de 1.6% au premier trimestre. 

L’activité a logiquement profité de la levée progressive des restrictions sanitaires, notamment la réouverture des pubs et restaurants. Le PIB a surtout été soutenu par les dépenses des ménages (+7.3%) tandis que l’investissement a légèrement reculé (-0.5%). La performance a également été tirée par les services de santé et la réouverture des écoles. 

Mais le PIB britannique reste 4.4% en dessous de son niveau du quatrième trimestre 2019, alors que l’économie américaine se trouve 0.8% au-dessus de celle qu’elle était avant le Covid. En comparaison, dans la zone euro, la France, l’Allemagne et l’Italie accusent encore respectivement des retards de 3.3, 3.6 et 3.8% par rapport à leurs niveaux d’avant Covid. 

Certains experts attribuent la « sous-performance » du Royaume-Uni principalement à la faiblesse de la dépense des ménages qui, malgré son rebond de 7.3% par rapport à la même période de l’an dernier, reste 7% inférieur à son niveau du quatrième trimestre 2019. 

L’économie britannique avait accusé la plus forte chute parmi les pays développés avec une chute de 19.5% de son PIB au plus fort de la crise. Et si l’accélération de la croissance est aujourd’hui encourageante au point de laisser espérer un retour de l’économie britannique à son niveau d’avant Covid au début de l’année 2022, elle pourrait être compromise par de nombreuses inconnues. 

Parmi celles-ci figure la propagation du variant Delta qui a obligé en juillet près d’un million de personnes à s’isoler à leur domicile, malgré une couverture vaccinale parmi les plus élevées au monde.