La Banque de France prévoit une croissance de 0.4% du PIB français au premier trimestre de cette année et qui devrait être portée à bouts de bras par le secteur manufacturier.
Cette estimation se base sur l’enquête mensuelle réalisée par la Banque centrale française auprès des entreprises et dont les résultats ont été publiés lundi.Elle affirme avoir relevé une nette progression en janvier de la production et des livraisons du secteur manufacturier. Les chefs d’entreprise sondés envisageraient même une nouvelle hausse de la production en février.
Les prévisions de la Banque de France vont dans le même sens que les enseignements tirés de la dernière enquête de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) dont les résultats ont été publiés le 23 janvier dernier. Selon cette étude, la baisse du pétrole, la dépréciation de l’euro et les taux d’intérêt toujours très faibles sont autant de signaux favorables pour l’économie française. Pour le gouvernement français, les prévisions de la Banque de France sont une bonne nouvelle car si elles venaient à se concrétiser, elles le conforteraient, lui qui vise une croissance de 1% sur l’ensemble de l’année 2015 après 0.4% l’an dernier.
Mais plusieurs économistes jugent ces prévisions trop optimistes, d’autant plus que la croissance au quatrième trimestre de l’année passée s’est à peine élevée à 0.1%. Le Crédit Agricole par exemple, prévoit une croissance de 0.2% en rythme trimestriel, s’appuyant sur les contraintes comme le taux de chômage élevé qui pèsent sur l’activité et brident la progression de la consommation des ménages. D’autres encore estiment que les attentats qui ont frappé la France au mois de janvier auraient un impact plus prononcé que ce qui est attendu sur la consommation et le tourisme.