Le gouvernement britannique a démarré mardi dernier la privatisation de la RBS (Royal Bank of Scotland) en vendant 5.4% de la banque. Cette opération a pour objectif de réduire la dette du pays qui avait déboursé 65 milliards d’euros pendant la crise financière pour sauver la banque.
La vente des 5.4% de la RBS a rapporté près de 3 milliards d’euros et ramène la part de l’Etat britannique dans le capital du groupe financier à 72.9%. Le ministre britannique des Finances George Osborne a annoncé que son gouvernement poursuivrait la privatisation de la banque de manière à encourager la stabilité financière, conduire le secteur bancaire à être plus compétitif et soutenir les intérêts de l’économie dans son ensemble. Les conservateurs, parvenus au pouvoir en 2010 nourrissaient le projet de privatiser la RBS depuis longtemps mais attendaient un relèvement du cours de son action qui restait loin du niveau payé par les pouvoirs publics il y a sept ans. Le gouvernement de David Cameron a fini par se décider en espérant que le cours se reprendra par la suite.
Il y a sept ans, la RBS avait été sauvée par l’Etat britannique pour près de 65 milliards d’euros pendant la crise financière de 2008-2009, le gouvernement travailliste de l’époque ayant ordonné l’acquisition d’environ 80% de son capital. L’opposition travailliste a immédiatement critiqué la privatisation de la RBS, s’appuyant sur la baisse de 0.41% de son action à la Bourse de Londres aussitôt la vente annoncée. Elle défend que le contribuable britannique perd près d’un milliard de livres dans l’opération. Certains experts estiment également que le gouvernement britannique aurait gagné à attendre avant de lancer la privatisation. L’action RBS aurait dû augmenter les prochains 6 à 12 mois, après que la banque eût réglé plusieurs différends en cours avec les autorités américaines et qui pèsent sur les cours actuels.