L’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) a rapporté un déplacement hier mercredi des groupes rebelles en Syrie alliés à des combattants d’Al-Qaïda qui les rapproche d’un centre d’opérations militaires vital pour le régime de Bachar al-Assad dans le centre du pays.
Ces rebelles, parmi lesquels figurent des combattants d’Asie centrale, des Tchétchènes, ainsi que des djihadistes de la branche syrienne d’Al-Qaïda, auraient déjà conquis le village de Bahsa, qui se situe à moins de deux kilomètres du village de Jourine, où se trouve le centre d’opérations. Les combats, qui ont causé la mort de 35 rebelles, 29 soldats et miliciens pro-régime et cinq villageois, se poursuivaient cependant dans la soirée. Perché sur une hauteur de la province centrale de Hama, le village de Jourine abrite un centre d’opérations de l’armée syrienne, secondée par des officiers iraniens et du Hezbollah libanais, qui lui permet de diriger la bataille qui se déroule depuis plusieurs jours à Sahl el-Ghab, une plaine stratégique où les rebelles sont parvenus à prendre une série de positions.
L’importance de cette plaine est cruciale pour les troupes fidèles à Bachar al-Assad car elle est toute proche de la province de Lattaquié, un des principaux fiefs du régime de Damas. En position de force, les rebelles auraient toute la latitude pour bombarder plusieurs villages alaouites, la minorité dont est issu le président Assad, notamment le berceau de sa famille, Qardaha. Cet enjeu explique la mobilisation exceptionnelle actuellement en cours pour défendre Jourine. Selon une source militaire sur le terrain, tous ceux qui portent des armes dans tous les villages alaouites de la région sont en train d’accourir ver Jourine pour en assurer la défense.
