Lundi dernier, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a approuvé l’achat de 24 avions de combat de type Rafale, d’une frégate multimissions FREMM et de missiles MBDA. Un contrat d’une valeur de plus de 5 milliards d’euros (5,5 milliards de dollars).
Bien que l’approbation du dirigeant égyptien constitue une étape décisive dans cette transaction, celle-ci reste encore loin de son terme, à en croire des proches au ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. La signature officielle de ce contrat d’achat pourrait avoir lieu mercredi ou jeudi. Si tout se passe bien, ce sera le premier contrat conclu à l’exportation par Dassault Aviation, le fabricant du Rafale.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les discussions sont allées plus rapidement que prévu, particulièrement à partir de la visite officielle du chef d’Etat égyptien à l’Elysée en automne dernier. Cette rencontre entre François Hollande et Abdel Fattah Al-Sissi portait notamment sur la situation en Libye. Les deux parties redoutent que ce dernier pays ne tombe sous le contrôle des milices djihadistes. En outre, la proximité des points de vue entre le ministre français de la Défense Le Drian et Sissi a aussi facilité l’opération. Pour preuve, l’ex-général égyptien, faisant fi de toutes les contraintes liées au protocole, a profité de son passage en France pour échanger des discussions avec M. Le Drian, dans ses locaux de l’hôtel de Brienne.
C’est pendant son voyage en France que le président égyptien a dévoilé son projet de renforcer sa défense aérienne, jusque-là constituée de Mirage 5 et Mirage 2000. Pour sa marine, l’Egypte souhaite s’équiper de deux corvettes Gowind de DCNS en plus de quatre autres acquises l’année dernière ainsi que d’une ou deux FREMM. Enfin, le Caire entend également acheter des missiles de courte et moyenne portée de marque MBDA.