A deux doigts de déboucher sur un accord, les négociations en cours à Minsk sur l’Ukraine se sont heurtées à un mur. Les présidents ukrainiens Petro Porochenko et russe Vladimir Poutine ont quitté le salon des négociations avant d’être d’y être ramenés par le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel.
Les 14 premières heures de discussion ont été de bon augure dans l’ensemble. Un accord était annoncé comme imminent, les journalistes ont déjà été conviés dans un salon pour la signature et chaque chef d’Etat s’apprêtait à faire une déclaration.
Mais le président ukrainien a fini par se buter face à certaines conditions pour un accord qu’il considère inacceptable. Le principal point de divergence qui est parvenu à filtrer porte sur la ligne de démarcation. Les représentants de Kiev insistent sur le respect de la ligne de front telle qu’elle existait en septembre dernier alors que, grâce à leurs récentes victoires, les séparatistes prorusses occupent 500 kilomètres-carrés de plus par rapport à cette date. Le compromis proposé par les médiateurs de la création d’une zone démilitarisée de 50 à 70 kilomètres de part et d’autre, est rejeté par les rebelles. La question du retrait des armes lourdes de la zone des combats est également en suspens. Les négociations ont repris entre les présidents russes, ukrainien, français et la chancelière allemande pour un accord qui s’éloigne de plus en plus.
Pourtant ce sommet dans la capitale biélorusse est présenté par tous comme l’une des dernières chances de parvenir à un accord alors que les violences atteignent un sommet dans l’est de l’Ukraine.Depuis le début des négociations entre les différents chefs d’Etat, les combats et les bombardements ont fait plus d’une cinquantaine de victimes, soldats, rebelles et civils.