Un gynécologue accusé d’avoir effectué une excision mortelle sur une adolescente, a été arrêté samedi dernier en Egypte.
Le médecin, qui serait intervenu tout seul dans sa clinique privée, avait d’ores et déjà été interpellé avant d’être libéré quelques jours plus tard. Il se défendait en affirmant n’avoir effectué qu’une «opération de chirurgie esthétique» sur Nada, la fillette de 12 ans qui succombé à cette opération.
Mais, un homologue légiste qui a autopsié la dépouille de l’adolescente a conclu qu’elle est décédée suite à la douleur due à une mutilation génitale féminine. Ainsi, d’après le parquet, le procureur général a immédiatement ordonné l’arrestation du gynécologue qui devrait être «jugé auprès d’une cour pénale».
Les parents de la victime, qui avaient saisi la justice égyptienne, ont été également arrêtés et vont eux aussi comparaître pour leur «participation à ce crime», ajoute le parquet.
Selon les dispositions légales égyptiennes, ceux qui pratiquent l’excision peuvent être condamnés à sept ans de réclusion. Toutefois, ce texte n’est pas toujours appliqué.
Ainsi, cette mutilation génitale est monnaie courante dans le pays des pharaons. D’après une étude publiée en 2016 par l’UNICEF, environ 90 % d’Egyptiennes âgées entre 15 et 49 ans ont subi une excision.