Début des audiences à Londres en vue de l’extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis

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Les audiences ont commencé hier lundi matin à Londres, pour permettre à la justice britannique de se prononcer sur la libération ou l’extradition vers les Etats-Unis de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks qui est poursuivi pour espionnage sur le territoire américain et y risque 175 ans de prison. 

Les audiences doivent durer une semaine. Les avocats des Etats-Unis et de la défense doivent déposer leurs arguments et leurs documents. Le procès sera ensuite interrompu deux mois, pour reprendre en mai pour au moins deux mois supplémentaires, voire plus. Il devrait donc durer au moins jusqu’en juillet. 

La justice britannique va devoir déterminer si la demande d’extradition qui lui est soumise par les autorités américaines, respecte un certain nombre de critères légaux, et notamment si elle n’est pas disproportionnée ou incomptabile avec les droits de l’Homme. Les soutiens de Julian Assange dénoncent dans ces poursuites un grave danger pour la liberté de la presse. 

La justice anglaise n’ayant rien à lui reprocher, si elle refuse de l’extrader vers les Etats-Unis, Julian Assange sera libre et pourrait être renvoyé chez lui en Australie ou en France s’il obtient l’asile politique, comme le demandent plusieurs élus et reponsables politiques français de gauche et de droite. 

En 2010, WikiLeaks a rendu public 250.000 câbles diplomatiques et 500.000 documents confidentiels portant sur les activités de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Ce faisant, les Etats-Unis reprochent entre autres, à Julian Assange, d’avoir mis en danger certaines de leurs sources. 

Sa source principale, un analyste militaire, le soldat Bradley Manning, qui avait été en poste en Irak, et qui a été arrêté, et condamné à 35 ans de prison pour trahison. Il avait été gracié par le président Barack Obama peu avant de céder le pouvoir à Donald Trump. 

Julian Assange est donc poursuivi par la justice américaine pour complicité avec le soldat Manning et pour 17 autres charges, crimes et délits dont le plus grave est l’espionnage. La peine de 175 ans de prison qu’il encourt pourrait être assortie de conditions de détentions très dures. 

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