Les deux parties adverses libyennes conviées par les Nations Unies à des négociations politiques mercredi prochain à Genève, ont fait part séparément de leur décision de suspendre leur participation à ces pourparlers, évoquant des motifs distincts.
Du fait que la mission des Nations Unies en Libye (MANUL) n’ait pas validé l’ensemble de ses 13 délégués, le Parlement basé à Tobrouk, dans l’Est de ce pays maghrébin, a décidé de ne pas assister à la rencontre de Genève.
Quant au Haut conseil d’Etat qui appuie le Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), il a annoncé préférer attendre des avancées dans les discussions militaires pour décider «s’il prend part ou non au dialogue politique».
«Si la mission onusienne insiste pour organiser la réunion politique à la date prévue avant de connaître les conclusions du dialogue militaire, le Haut conseil d’Etat ne se considère pas tenu par les conclusions du dialogue politique», a prévenu lundi, lors d’un point de presse, le président du Conseil, Khaled el-Mechri.
A propos, une commission militaire commune formée de dix officiers – cinq pour chaque partie qui tenait jusqu’à dimanche une réunion à Genève, est parvenu à un «projet d’accord de cessez-le-feu», qui doit être finalisé le mois de mars prochain, d’après la MANUL.
Pour sa part, Jean El Alam, le porte-parole de la MANUL, a affirmé que la date du lancement du dialogue politique, fixée au mercredi 26 février, demeure inchangée.
«De nombreux participants sont déjà arrivés à Genève et nous espérons que tous les (autres) participants invités leur emboîteront le pas », a-t-il déclaré.