L’Inde aura bientôt un second train-hôpital pour les plus pauvres

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Ses fondateurs ont annoncé la mise en circulation cette année d’un second Lifeline Express. Ce train-hôpital sillonne l’Inde depuis un quart de siècle et a permis aux plus démunis dans les zones reculées d’avoir un accès aux soins dans un pays où le système de santé est particulièrement défaillant pour les plus pauvres.

Le Lifeline Express a été créé en 1991 par des médecins pour soigner ceux qui n’ont pas accès aux soins. Il est géré par la fondation Impact India, qui travaille avec le gouvernement et est soutenu par l’OMS, et l’Unicef.

Sur cette période, le train-hôpital a permis de soigner plus d’un million d’Indiens à travers plus de 20 Etats dans tout le pays, pour des affections allant des cataractes aux cancers, en passant par la polio ou encore des fentes palatines.

Il a permis depuis son lancement de réaliser plus de 130 000 opérations au cours de 191 étapes à travers le pays. C’est en 2016 que cet programme a étendu ses interventions aux scanners et aux chirurgies liées à des cancers. Le train, qui passe un mois dans chaque district, dispose de deux salles d’opérations et d’une équipe d’une vingtaine de personnes.

La plupart des médecins y travaillent bénévolement et se sont également donné pour mission d’éduquer les médecins locaux et la population aux bonnes pratiques médicales. La mise en place d’un second train de ce type cette année, devrait permettre d’étendre le projet et de rendre son impact plus significatif.

Caractérisé par des centres sanitaires manquant de fonds, d’infrastructures et de médecins, le service public de santé en Inde est vétuste et n’est pas à la hauteur de cet immense pays. Sur une population de 1.25 milliard d’habitants, 70% n’ont pas d’accès direct aux soins.

En 2015, selon un rapport de l’Unicef, 1.2 million d’enfants de moins de 5 ans ont succombé à des maladies qui auraient pu être évitées. Les consultations dans les cliniques privées peuvent être facturées 13.5 euros, une somme impossible à débourser pour des millions d’Indiens pour qui elle représente plusieurs journées de travail.

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