Le Parlement portugais a adopté hier jeudi plusieurs textes ouvrant la voie à la dépénalisation de l’euthanasie, malgré l’opposition des milieux religieux et des représentants des médecins ou des infirmiers.
Les députés de gauche et du centre de l’échiquier politique portugais ont approuvé en première lecture cinq propositions de loi, dont une déposée par le Parti socialiste au pouvoir.
Le texte soumis par le Parti socialiste, qui définie «les conditions spéciales pour la pratique de l’euthanasie non punissable», a été approuvée par 127 voix pour, 86 voix contre et dix abstentions.
Les propositions similaires du Bloc de gauche (extrême-gauche), du parti animalier PAN, des Verts et d’un député libéral ont été également adoptées, avec des résultats à peine plus serrés.
Les propositions adoptées hier doivent maintenant être fusionnées en un seul texte qui sera ensuite soumis à un vote final du Parlement, en principe avant l’été. Cette loi sera ensuite soumise à la promulgation du président de la République, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa.
A la fin de ce processus, le Portugal deviendra le quatrième pays européen à légaliser l’euthanasie après les Pays-Bas et la Belgique en 2002, puis le Luxembourg en 2009.