Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a assimilé jeudi à une «trahison» les propos de son prédécesseur, Flederik De Klerk qui affirmait que «l’apartheid n’est pas un crime contre l’humanité».
«L’apartheid est un crime contre l’humanité. C’était un crime contre le peuple opprimé de l’Afrique du Sud avant même d’être déclaré tel par les Nations Unies», a affirmé le président sud-africain devant le Parlement, avant d’ajouter que «le nier est une trahison», allusion faite à l’ex-président De Klerk.
« L’idée que l’apartheid ait été un ‘crime contre l’humanité’ était et reste un projet de propagande lancé à l’initiative des Soviétiques et de leurs alliés de l’ANC (Congrès national africain, qui luttait contre le régime et est parvenu au pouvoir en 1994), et du Parti communiste pour stigmatiser les Sud-Africains blancs en les associant à de réels crimes contre l’humanité qui incluent généralement … le massacre de millions de personnes », avait soutenu De Klerk la semaine dernière lors d’une interview accordée à la radiotélévision publique SABC.
Il n’en fallait pas plus pour provoquer une vague d’indignation dans le pays qui grade encore les séquelles de la sombre période du régime raciste de l’apartheid. Depuis, l’ancien président sud-africain a fait son mea culpa.
Pour rappel, c’est sous Frederik De Klerk que Nelson Mandela, le héro de la lutte contre l’apartheid, a été libéré en 1990. Trois ans plus tard, ces deux responsables politiques se sont vus décerner le prix Nobel de la paix.