Algérie : Saïd Bouteflika acquitté dans l’affaire de l’ex-ministre dossier de l’Energie, Chakib Khelil

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La justice algérienne a acquitté mardi Saïd Bouteflika, frère du défunt président Abdelaziz Bouteflika, alors qu’il lui était reproché un «abus de fonction» et une «interférence dans le travail de la justice» dans le dossier judiciaire de l’ex-ministre de l’Energie Chakib Khelil, actuellement en cavale aux Etats-Unis.

Cette décision de justice a été prononcée par la Cour d’appel criminelle d’Alger. Faisant l’objet de poursuites dans le cadre de la même affaire, l’ancien ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh (2013-2019), a été condamné à une peine de deux ans de réclusion assortie d’une amende de 200.000 dinars algériens (environ 1.400 dollars).

Au cours de ce procès en appel, le procureur a respectivement requis une peine de 5 ans de réclusion à l’encontre du premier prévenu et de 10 ans à l’encontre du second. 

Laadjil Zouaoui, ex-secrétaire général du ministère algérien de la Justice actuellement avocat général près la Cour suprême, et Mokhtar Bel Haradj, président honoraire de la cour d’Alger, ont été acquittés des mêmes griefs.

Cette affaire a commencé le 12 août 2013 date à laquelle Belkacem Zeghmati, alors procureur général près la cour d’Alger, avait annoncé le lancement de mandats d’arrêts contre Chakib Khelil, sa femme, leurs deux enfants et nombre de personnes dans le cadre de l’affaire baptisée «Sonatrach 2». 

Cela mécontenta l’ex-président algérien, Abdelaziz Bouteflika, qui était l’ami personnel de l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil. En réaction, le chef d’Etat va révoquer son ministre de la Justice, Mohamed Charfi, deux mois après l’annonce de l’émission desdits mandats d’arrêt. 

En coordination avec Saïd Bouteflika, à l’époque Conseiller à la présidence, le remplaçant de Charfi, Tayeb Louh, sera chargé de faire annuler ces décisions de justice et de punir ceux qui les ont prises. Ainsi, en septembre 2015, le procureur général Belkacem Zeghmati sera remercié avant d’être muté, au cours de l’année suivante, dans un tribunal à l’intérieur du pays sous la casquette de procureur adjoint près la Cour suprême.