Nationalité portugaise : une réforme dénoncée comme injuste et favorable aux plus riches

Le secrétaire général du Parti communiste portugais (PCP), Paulo Raimundo, a dénoncé la réforme de la loi sur la nationalité portée par le gouvernement, accusée de durcir l’accès pour les plus modestes tout en maintenant des privilèges pour les plus fortunés.

« Il y a des obstacles, parfois inhumains, notamment pour les enfants. Mais les 500 000 euros restent suffisants pour acheter la nationalité portugaise. On peut passer seulement 14 jours par an ici et l’obtenir, sans qu’on vous demande votre origine, votre religion ou votre culture. C’est de l’hypocrisie », a déclaré Raimundo à Vilar de Mouros (district de Viana do Castelo), lors d’un événement de la CDU.

Selon lui, la réforme ne traduit pas une convergence avec Chega, parti d’extrême droite, mais plutôt « l’agenda du PSD et du CDS », deux partis de droite qui ont soutenu l’initiative. « Que Chega y adhère aussi, c’est un fait. Mais sans le PSD et le CDS, elle n’aurait pas avancé comme elle l’a fait », a-t-il affirmé.

Les propositions du gouvernement et de Chega, visant à modifier les lois sur la nationalité et l’immigration, ont été envoyées en commission sans vote en plénière, malgré l’opposition du Bloc de gauche (BE) et du PCP.

Le texte gouvernemental prévoit de faire passer la durée minimale de résidence de 5 à 7 ans pour les lusophones et à 10 ans pour les non-lusophones. Il introduit aussi la possibilité de retirer la nationalité aux naturalisés depuis moins de 10 ans condamnés à au moins 5 ans de prison. Enfin, pour les enfants d’étrangers, il faudra désormais que les parents aient résidé légalement au Portugal pendant trois ans pour transmettre la nationalité.

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