L’actuel dirigeant sud-africain, Cyril Ramaphosa, a admis mercredi dernier la corruption généralisée de l’Etat alors qu’il occupait la fonction de vice-président de Jacob Zuma. Et d’affirmer qu’il ne s’était pas retiré car, à son avis, cela aurait nui aux efforts pour lutter contre ce fléau.
Le président sud-africain comparaissait mercredi devant la commission qui mène des investigations sur l’importante corruption d’Etat sous son prédécesseur, Jacob Zuma, contraint de démissionner de la magistrature suprême en 2018 tant il était empêtré dans divers scandales.
Lors de sa déposition, M. Ramaphosa a affirmé avoir eu « cinq options » à l’époque : « démissionner, s’exprimer, acquiescer et encourager, rester et garder le silence, ou rester et résister ». L’actuel dirigeant sud-africain a ajouté que, s’il s’était retiré de la vice-présidence à l’époque, cette décision « aurait considérablement altéré sa capacité à mettre un terme » à la corruption au sommet de l’Etat. Par la suite, il a soutenu être resté « pour résister à certains des abus de pouvoir les plus flagrants et les plus évidents ».
En témoignant encore mercredi devant la commission qui enquête parallèlement depuis 2018 sur la corruption sous Zuma, le président Ramaphosa a fait montre d’une attitude coopérative bien différente de celle de son prédécesseur. Ce dernier a d’ailleurs été incarcéré il y a déjà un mois pour avoir catégoriquement refusé de comparaître devant la même instance.