Timor-Oriental : des religieuses forment les jeunes pour lutter contre le chômage

À Manatuto, à 65 kilomètres de la capitale Dili, les sœurs canossiennes dirigent le Centre de Paix Santa Isabel, l’un des cinq centres de formation qu’elles ont implantés au Timor-Oriental pour aider les jeunes défavorisés à lutter contre le chômage.

Ce centre propose des formations en hôtellerie-restauration, cuisine, informatique et broderie mécanique. Il offre aussi des activités extrascolaires pour les enfants de 4 à 12 ans. D’après la directrice, sœur Rita Hornay, l’initiative est née du constat que de nombreux jeunes, après le secondaire, ne poursuivaient pas leurs études à cause du manque de moyens financiers.

« Nous avons voulu leur offrir une alternative concrète : une formation professionnelle accessible, utile et valorisante », explique-t-elle. Le centre accueille actuellement une cinquantaine de jeunes et enfants. Il est accolé au restaurant Canossa, où les élèves mettent en pratique leurs acquis avant d’effectuer des stages à l’extérieur.

Outre Manatuto, les sœurs canossiennes sont également actives à Ataúro, Baucau, Dili et Suai. Leur objectif : réduire le chômage massif chez les jeunes, qui représentent plus de la moitié des 1,3 million d’habitants du pays.

Selon sœur Rita, l’accès à l’emploi public repose souvent sur des réseaux de relations. « Ceux qui n’ont pas de connexions influentes peinent à décrocher un poste, même s’ils sont qualifiés », déplore-t-elle.

D’après la Banque mondiale, 20 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans ne sont ni à l’école ni au travail, en raison de lacunes dans le système éducatif, sanitaire et de protection sociale.

Dans ce pays à 98 % catholique, l’Église reçoit un financement annuel de 15 millions de dollars de l’État, pour soutenir ses activités éducatives et sociales. Les sœurs canossiennes, fondées en 1808 à Vérone, sont aujourd’hui présentes sur tous les continents.

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