L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) a fait état de la mort hier jeudi, de 16 personnes, dont deux civils et trois soldats turcs, suite à l’explosion d’une voiture piégée à Ras al-Aïn, une ville sous contrôle turc dans le nord-est de la Syrie.
La voiture piégée a explosé à un point de contrôle de la localité frontalière de Ral al-Aïn. Selon l’OSDH, les 11 autres victimes étaient des membres des forces de sécurité ou d’un groupe pro-turc en poste sur le check-point, précisant qu’au moins 12 autres personnes ont également été blessées. De son côté, Ankara a fait état de la mort de deux gendarmes turcs, et de huit autres blessés.
La guerre en Syrie a fait plus de 387.000 morts et des millions de réfugiés depuis son déclenchement en 2011, avec la répression brutale de manifestations contre le gouvernement. Elle s’est complexifiée au fil des ans avec l’apparition de nouveaux protagonistes aux intérêts difficilement conciliables.
Pour en chasser la principale milice kurde des «Unités de protection du peuple» (YPG), pourtant alliées de Washington dans la lutte contre l’Etat islamique, Ankara a lancé une offensive dans le nord-est de la Syrie en octobre 2019 qui lui a permis de prendre le contrôle, à sa frontière, d’une bande de territoire de 120 kilomètres de long et d’une trentaine de kilomètres de large, allant des villes de Tal Abyad à Ras al-Aïn. Depuis, les attaques armées se sont multipliées dans la région.