Portugal : le PS accuse le président du Parlement de tolérer les discours de haine

Le chef du groupe parlementaire socialiste, Eurico Brilhante Dias, a accusé le président de l’Assemblée de la République, José Pedro Aguiar-Branco, de permettre la propagation de « discours de haine » au sein du Parlement, ce qui, selon lui, contribue à la « dégradation du débat démocratique ».
« On peut tout dire, mais on ne peut pas devenir porte-voix de la haine et de la discrimination. Cela crée une forte tension dans l’hémicycle, car cela signifie que ceux qui veulent propager la

haine peuvent tout dire, menant à un affrontement évident », a déclaré Eurico Brilhante Dias dans une interview à l’agence Lusa.

Selon le député socialiste, cet affrontement est favorisé par l’attitude du président du Parlement, qu’il accuse de ne pas défendre la liberté d’expression, mais plutôt de tolérer la haine dans l’enceinte parlementaire.

« Ce n’est pas de la liberté d’expression. C’est autoriser des comportements qui, à l’extérieur du Parlement, sont reconnus comme des crimes. Le discours de haine est un crime », a-t-il affirmé.

Malgré le respect personnel qu’il dit avoir pour Aguiar-Branco, Eurico Brilhante Dias estime que ce dernier a contribué à la détérioration du débat parlementaire et fait preuve de plus de tolérance envers l’extrême droite qu’envers les partis de gauche.

Il assure ne pas vouloir qualifier Aguiar-Branco de « complice », mais l’accuse de permettre un espace d’expression au discours de haine, provoquant des réactions indignées aussi bien des partis de gauche que de certains membres du PSD, citant l’ancien député André Coelho Lima.

Pour conclure, il appelle à un effort collectif pour restaurer une culture de débat plus respectueuse et demande une nouvelle posture de la présidence du Parlement : « Ce serait une bonne réflexion estivale pour M. Aguiar-Branco ».

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