Les USA et l’Egypte ont entamé dimanche un « dialogue stratégique ». Il s’agit d’une avancée majeure dans les rapports entre ces deux pays, lesquels s’étaient refroidis après la destitution de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi en 2013.
De l’avis du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, les Etats-Unis et l’Egypte posent leurs rapports diplomatiques sur une « base solide » nonobstant les tensions et les inquiétudes relatives aux droits humains, a déclaré le chef de la diplomatie américaine dimanche au Caire. De son côté, son homologue égyptien, Sameh Choukri, a indiqué, à l’occasion d’une conférence de presse conjointe avec M. Kerry, que Le Caire n’avait pas de point de divergence important avec Washington mais qu’il y avait « des différences de points de vue sur certaines questions, ce qui est naturel ».
A en croire M. Kerry, cet entretien a porté sur la coopération intense entre les deux pays en matière de sécurité à la frontière avec la Libye. En effet, profitant de l’instabilité dans ce dernier pays, les éléments du groupe Etat Islamique (EI) s’y sont installés. Ce qui préoccupe les autorités de l’Egypte voisine. Pour rappel, les djihadistes de l’EI avaient décapité 21 chrétiens coptes égyptiens au début de cette année.
Toujours selon le ministre américain des Affaires étrangères, les deux parties ont convenu, au cours de la discussion, de la nécessité de la tenue, en Egypte, d’élections législatives « libres, honnêtes et transparentes » d’ici fin 2015. Bien que se réjouissant de la stabilité du pays des pharaons retrouvée grâce au président Abdel Fattah al-Sissi, les Etats-Unis y décrient régulièrement mais prudemment la situation des droits humains et, en particulier, la répression menée contre les Frères musulmans, formation politique de laquelle l’ex-chef d’Etat Mohamed Morsi est issu.