La justice égyptienne a rejeté mardi, une demande du gouvernement visant à suspendre l’annulation de la rétrocession à l’Arabie saoudite, de deux îlots situés en mer Rouge, sur fond d’une large vague de critiques internes contre le pouvoir égyptien.
A titre de rappel, l’Egypte et l’Arabie saoudite avaient conclu, en avril dernier, un accord sur la démarcation de leurs frontières maritimes et ce à l’occasion d’une visite du roi saoudien, Salmane dans la capitale égyptienne, Le Caire.
Cette convention prévoyait la rétrocession au royaume wahhabite des deux îlots de Tiran et Sanafir situées en Mer Rouge. Mais, en juin, la justice égyptienne avait annulé cet accord. Par la suite, l’Exécutif égyptien avait annoncé avoir fait appel de cette dernière décision de justice devant la Haute cour administrative, qui n’a pas encore tranché sur cette affaire. A cet effet, une nouvelle audience se tiendra le 5 décembre.
En même temps, le gouvernement égyptien a saisi la justice administrative dans le cadre d’un autre recours, demandant la suspension de la mise en œuvre du verdict de juin jusqu’au jugement de la Haute cour administrative, à en croire un responsable judiciaire.
Hier mardi, un tribunal administratif a rejeté ce recours, ont confié à la presse un responsable de la justice administrative et l’avocat Khaled Ali, qui avait saisi le tribunal et fait annuler la rétrocession.
«Le gouvernement a présenté un recours demandant la suspension de l’application du verdict annulant l’accord de démarcation des frontières maritimes», a expliqué Me Ali devant les médias, avant de préciser que le tribunal administratif «a refusé cette requête».