L’Union européenne et l’Union africaine ont annoncé lundi, dans un communiqué conjoint, le renforcement de leur soutien à la lutte contre Boko Haram. L’Union européenne a notamment promis d’apporter un financement de 55 millions de dollars à la force mixte multinationale chargée de lutter contre Boko Haram au Nigeria et dans les pays voisins.
Cette aide a pour but de renforcer la coordination régionale de la riposte contre le groupe terroriste nigérian et vient concrétiser la décision prise par la Commission européenne en avril dernier, d’appuyer la lutte contre Boko Haram.
L’accord portant sur l’aide de l’UE a été signé lundi à Addis-Abeba en Ethiopie. Les fonds promis doivent notamment permettre la construction et l’entretien du siège de la force mixte basée à N’Djamena et des sièges sectoriels au Cameroun et au Niger. L’Union européenne se propose également de mettre à la disposition de la force mixte des moyens de transport et de communication.
La force mixte multinationale de la commission du bassin du lac Tchad a été mise en place en mai dernier par l’Union africaine dans le cadre de la lutte contre le groupe Boko Haram. Regroupant le Cameroun, le Niger, le Nigeria, le Tchad et le Bénin, cette force mobilise plus de 8.000 hommes.
Dans leur communiqué conjoint, l’Union européenne et l’Union africaine ont félicité ces pays pour les progrès réalisés au cours des derniers mois.
Actif depuis 2009 dans le nord-est du Nigeria, Boko Haram, qui a fait allégeance à l’Etat islamique, a étendu ses attaques meurtrières au Cameroun, au Niger et au Tchad. Plus de 13.000 personnes ont été tuées, 2.5 millions ont été déplacées à l’intérieur de leur pays alors que 250.000 autres ont été obligées de fuir leurs pays d’origine. En plus des victimes directement tuées ou déplacées, les violences sont également à l’origine d’une grave crise alimentaire dans la région. Des cas de malnutrition sont notamment signalés dans les localités fortement touchées par l’insurrection.