Le groupe pétrolier français Total a signé ce mardi, avec la NIOC, la compagnie pétrolière nationale iranienne, un protocole d’accord, dont le montant est estimé à 6 milliards de dollars, et qui devrait permettre au groupe français de développer la phase 11 de South Pars, le plus grand gisement de gaz naturel au monde.
D’après le protocole d’accord, Total sera opérateur et actionnaire à hauteur de 50,1% de South Pars11 aux côtés de Petropars (19.9%), filiale à 100% de la NIOC et de la compagnie nationale chinoise CNPC (30%).
La capacité de production du projet South Pars 11 sera de 1,8 milliard de pieds cubes par jour, soit 370.000 barils équivalent pétrole par jour. Son développement se fera en deux phases. La première comprend la construction de deux plateformes, 30 puits et deux lignes de connexion à des installations de traitement à terre existante. Son montant est estimé à deux milliards de dollars équivalent. La deuxième phase consiste en la mise en place d’installations de compression offshore. Le gaz produit est destiné à alimenter le réseau gazier iranien.
La NIOC et les partenaires du projet doivent encore engager des négociations exclusives afin de finaliser, sur la base des termes techniques et économiques définis dans le protocole d’accord, un contrat définitif d’une durée de 20 ans, dans le cadre de l’IPC (Iranian Petroleum Contract) approuvé récemment par le parlement iranien.
Le protocole d’accord signé aujourd’hui, le premier entre l’Iran et une grande compagnie occidentale du secteur pétrolier et gazier depuis la levée d’une partie des sanctions internationales en janvier, marque le retour en Iran de Total qui a déjà développé avec succès les phases 2 et 3 de South Pars dans les années 2000.
Pour le groupe français, ce nouveau projet doit contribuer au renforcement de sa présence au Moyen-Orient et de son portefeuille par des actifs, notamment gaziers, à faible coût technique et à long plateau de production.