Côte d’Ivoire : la CPI ajourne le procès Gbagbo

gbagbo-cpiLa Cour Pénale Internationale (CPI) a indiqué lundi qu’elle avait besoin de plus de preuves avant d’ouvrir éventuellement un procès contre l’ancien chef d’Etat ivoirien Laurent Gbagbo.
Les juges de la CPI ont considéré qu’ils ne disposent pas encore d’assez d’éléments de preuves pour mener un procès contre M. Gbagbo, accusé de crimes contre l’humanité. Aussi, ont-ils demandé « au procureur d’envisager des preuves supplémentaires ou de mener des enquêtes supplémentaires », a indiqué la CPI par voie de communiqué. Toutefois, « la chambre a estimé que l’ensemble des preuves du procureur, bien qu’apparemment insuffisantes, ne semble manquer pas de pertinence et de valeur probante ». Raison pour laquelle, les charges contre l’ancien président ivoirien ne peuvent être abandonnées à ce stade. Du coup, le procureur disposera de plus de temps pour mener d’autres investigations. Plus précisément, le document de charges complété devra être remis à la CPI le 15 novembre prochain au plus tard. Cela donne également, à la défense, l’occasion de mieux se préparer : elle pourra réagir à l’accusation et enrichir ses éléments à décharge avant le 16 décembre 2013.
Pour rappel, il est reproché à M. Gbagbo d’avoir dresser un plan, mettant à contribution la commission de meurtres et de viols, en vue de conserver le pouvoir en 2010. Ce, alors que les Nations Unies et la quasi-totalité de la communauté internationale confirmaient l’élection de son adversaire et actuel président ivoirien, Alassane Ouattara. Selon l’accusation, il pourrait avoir été impliqué dans 4 chefs de crimes contre l’humanité lors du conflit postélectoral ivoirien. Durant cette période (décembre 2010 – avril 2011), 3000 personnes ont trouvé la mort.

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