Boris Johnson intéressé par le projet de « Communauté politique européenne » d’Emmanuel Macron

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A l’issue d’un entretien du Premier ministre britannique, Boris Johnson avec le président français Emmanuel Macron en marge du sommet du G7 en Bavière, la présidence française a annoncé hier dimanche, que Boris Johnson s’était montré très enthousiaste pour le projet français de Communauté politique européenne (CPE), qui permettrait de «réengager » le Royaume-Uni en Europe, deux ans après le Brexit. 

La présidence française a précisé que Boris Johnson a «envie d’avoir quelque chose où on discute hors de l’Union européenne» (UE), et a rappelé qu’une première réunion de la CPE au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement aurait lieu au second semestre 2022 sous la présidence tchèque de l’UE. 

Le 9 mai dernier, devant le Parlement européen, en plein débat sur l’adhésion à l’Union européenne de l’Ukraine, en guerre contre la Russie, le président français avait surpris, en présentant son projet d’une «organisation européenne nouvelle».  

Ce projet vise d’abord les pays souhaitant rejoindre l’Union européenne, en premier lieu l’Ukraine, la Moldavie, la Géorgie, mais aussi les Balkans occidentaux, dans l’antichambre depuis de nombreuses années, comme la Serbie et la Macédoine du Nord. 

Mais la CPE viserait aussi à attirer les pays européens qui ne souhaitent pas entrer dans l’Union européenne, comme la Suisse et la Norvège, voire le Royaume-Uni, qui l’a quittée après le Brexit.

La France et le Royaume-Uni semblent désormais ouverts à un réchauffement de leurs relations après les remous du Brexit et la crise des sous-marins australiens quand, en septembre dernier, l’Australie avait annulé un mégacontrat de sous-marins avec la France au profit d’un partenariat stratégique avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ce qui avait été vécu comme un coup de poignard dans le dos à Paris. 

Le ton est aussi fortement monté ces derniers mois entre la France et la Grande-Bretagne sur les droits accordés aux pêcheurs dans les eaux britanniques à l’issue du Brexit. Le ton reste aussi vif entre Londres et les Vingt-Sept sur le statut post-Brexit de l’Irlande du Nord.