Le remaniement ministériel tant attendu en Espagne, a été finalement opéré ce samedi 10 juillet, par le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, et il est marqué comme prévu, par le départ de la ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzales Laya, remplacée par l’ancien chef de la diplomatie espagnole et actuel ambassadeur d’Espagne en France, José Manuel Albares.
Arancha Gonzalez paie ainsi le prix fort de sa grande maladresse diplomatique d’avoir autorisé l’entrée en catimini du Chef du Polisario, Brahim Ghali, ennemi juré du Maroc dans le litige autour de son Sahara Occidental.
L’accueil du tortionnaire Brahim Ghali de surcroît sous la fausse identité algérienne de «Mohamed Benbatouche» pour se faire soigner contre le covid-19 à Logroño au nord de l’Espagne, a sérieusement paralysé les excellents rapports qui existaient entre l’Espagne et son voisin marocain.
Les déclarations contradictoires d’Arancha sur le dossier du Sahara n’ont fait que compliquer la brouille entre Madrid et Rabat et a incité la justice espagnole à mettre la main dans la patte pour tenter d’identifier les vrais responsables et les donneurs d’ordre de l’atterrissage la base aérienne militaire de Saragosse, d’un avion présidentiel algérien avec à son bord des passagers non identifiés, dont le chef des séparatistes sahraouis, Brahim Ghali.
D’ailleurs Arancha Gonzalez serait devenue très impopulaires, puisqu’un sondage d’opinion réalisé début juin dernier, pour le compte du quotidien La Razon, ne lui a attribué que la note de 2,8 sur 10, occupant ainsi la dernière place parmi les membres du gouvernement de la coalition de gauche que dirige le socialiste Pedro Sanchez depuis janvier 2020.
Ce dernier qui vient de rendre publique ce samedi, la liste de sa nouvelle équipe, a néanmoins maintenu à leurs postes les cinq ministres du parti allié «Unidas-Podemos» dont les positions hostiles au Maroc dans l’affaire du Sahara sont très connues.
Depuis qu’elle avait interféré dans l’affaire de Brahim Ghali en avril dernier créant ainsi un grave incident diplomatique entre l’Espagne et le Maroc, Arancha Gonzalez Laya qui détient le portefeuille des A.E depuis janvier 2020, se trouvait déjà sur la sellette et à présent elle devrait rendre des comptes à la justice pour répondre de ses responsabilités avérées dans l’affaire de Brahim Ghali à l’origine de la brouille entre Rabat et Madrid.