Quelque 22 «délinquants» et quatre membres des forces de sécurité ont été tués lors des affrontements qui ont opposé deux jours durant, les forces de la police à des gangs dans l’ouest de la capitale, Caracas, a annoncé samedi dans une allocution télévisée, la ministre vénézuélienne de l’Intérieur, Carmen Melendez.
Les heurts ont également fait des victimes parmi les habitants civils des quartiers concernés, mais Carmen Melendez n’en a pas précisé le nombre. D’autres sources précisent que quelque 28 personnes ont été blessées, dont 18 habitants des quartiers où ont eu lieu ces affrontements.
Ces derniers ont commencé mercredi soir, lors d’une opération de reconquête de la Cota 905, un quartier populaire dans le nord-ouest de la capitale Caracas, à laquelle près de 2 500 membres des forces de sécurité ont participé. Le gang de la Cota 905 cherchait à empêcher les forces de l’ordre d’entrer dans les quartiers et de perturber leur trafic.
Après deux jours de fusillades nourries, y compris à l’arme lourde, les forces de sécurité vénézuéliennes ont investi vendredi les quatre barrios, ou quartiers populaires, aux mains de ces gangs, dont les chefs sont en fuite. Jeudi, la police avait émis des avis de recherche contre eux, dont le médiatique «El Koki», promettant 500.000 dollars de récompense.
Carmen Melendez a fait état sur Twitter, de la saisie de pas moins de 20.000 munitions, trois lance-roquettes, 26 fusils, dont quatre fusils d’assaut de type FAL, quatre pistolets-mitrailleurs, trois grenades et six pistolets, ajoutant qu’un laboratoire clandestin de fabrication de drogue a également été démantelé.
De son côté, la vice-présidente vénézuélienne, Delcy Rodriguez a révélé l’arrestation de trois présumés «paramilitaires» Colombiens et Carmen Melendez a précisé que «l’arsenal militaire de guerre retrouvé provenait d’autres pays» voisins.
Ces déclarations renvoient aux accusations du gouvernement du président Nicolas Maduro, contre l’opposition, les Etats-Unis et la Colombie d’être derrière les agissements des gangs dans le but de déstabiliser le pouvoir en place à Caracas.