En direct du centre spatial, le responsable du projet de la mission Omran Sharaf a annoncé l’entrée réussie en orbite autour de Mars hier mardi de la sonde « Hope » (Espoir ou Amal en arabe) des Emirats arabes unis, qui deviennent ainsi le premier pays arabe à réaliser un tel exploit.
A l’annonce du succès de cette mise en orbite, les iconiques monuments de Dubaï se sont illuminés de la couleur rouge, dont la plus grande tour du monde, Burj Khalifa et le célèbre hôtel Burj al-Arab en forme de voile. Pandémie de Covid-19 oblige, les rassemblements ont été limités mais des citoyens ont exprimé leur joie en direct à la télévision et sur les réseaux sociaux.
La sonde « Hope » a commencé une manœuvre de 27 minutes à 15h30 GMT consistant à ralentir suffisamment pour être tirée par la gravité martienne, la partie la plus difficile de la mission selon des responsables. Elle a tourné et mis à feu ses six puissants propulseurs pour ralentir sa vitesse de 121 000 km/h à environ 18 000 km/h.
La sonde, conçue pour percer les secrets du climat martien, sera le premier des trois engins spatiaux devant atteindre Mars en février. Outre les Emirats, la Chine et les Etats-Unis ont lancé des engins en juillet, profitant d’une période où la Terre et Mars sont les plus proches. Mais contrairement à la mission chinoise Tianwen-1 et américaine Mars 2020, «Hope» ne se posera pas sur la planète rouge.
La sonde est conçue pour fournir une image complète de la dynamique météorologique de la planète. Elle doit utiliser trois instruments scientifiques pour surveiller l’atmosphère martienne et devrait commencer à transmettre des informations en septembre, des données auxquelles les scientifiques du monde entier auront accès.
Les responsables de la mission spatiale affirment que la compréhension des atmosphères d’autres planètes doit permettre de mieux comprendre le climat de la Terre. Mais elle constitue également un pas vers un objectif beaucoup plus ambitieux, celui d’établir une colonie humaine sur mars dans un délai de 100 ans.