Les ONG UpRights, Adala pour tous et Strali ont dénoncé dans une communication remise lundi soir au procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis par les milices dans les centres de détention sur le territoire libyen, ajoutant que l’Italie et Malte contribuent à ces crimes.
En clair, ces trois organisations constituées par des avocats italiens et libyens reprochent au gouvernement italien d’appuyer les garde-côtes libyens, en assurant leur formation et en mettant à leur disposition des équipements tout en garantissant leur maintenance.
Et d’ajouter que les gouvernements italien et maltais ont coordonné des opérations avec les mêmes garde-côtes pour s’assurer du retour des clandestins sur le sol libyen avec pour but de décourager les candidats à la migration d’atteindre les côtes européennes.
De l’avis d’UpRights, Adala pour tous et Strali, Rome et La Valette appuient, de ce fait, les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans les centres de détention en Libye, dont ceux administrés par le département de lutte contre la migration illégale, instance officielle libyenne sous contrôle des milices, d’après les avocats.
Depuis 2017, le bureau du procureur de la CPI mène des investigations sur les crimes commis contre les migrants, mais jusqu’à la date d’aujourd’hui, aucun mandat d’arrêt n’a été émis.