Brexit : Le secteur automobile européen risque une perte de 110 milliards d’euros en cas de no-deal

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L’association des constructeurs européens (ACEA), a assuré que le secteur automobile européen, déjà durement frappé par la crise sanitaire due au coronavirus, risque plus de 100 milliards d’euros de dégâts en l’absence d’une accord commercial entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni dans le cadre du Brexit. 

Avant la crise du coronavirus, l’Union européenne et le Royaume-Uni produisaient 18,5 millions de voitures par an. Cette année, 3,6 millions de véhicules ont été produits en moins en raison de la crise sanitaire. 

Sans accord, le commerce automobile entre les deux parties fonctionnerait selon les règles de l’OMC (Organsiation Mondiale du Commerce) avec des droits de douane de 10% pour les voitures et de 22% pour les camionnettes et camions. 

Ces taxes, bien plus élevées que les petites marges de la plupart des constructeurs, devraient très certainement être répercutées sur les consommateurs, rendant les véhicules plus chers, dont moins vendables. 

Selon les estimations, avec ces tarifs douaniers, 3 millions d’unités pourraient ne pas être produites dans les cinq prochaines années, entraînant des pertes de 52,8 milliards d’euros pour les usines britanniques et 57,7 milliards pour les usines de l’UE, en plus de l’impact sur les fournisseurs. 

A cela devraient s’ajouter les nombreuses pertes d’emplois dans un secteur qui fait vivre « 14,6 millions de foyers », aussi bien au Royaume-Uni que dans le reste de l’Europe, soit un emploi sur 15 dans la région. 

Au total, ce sont 23 organisations de l’industrie automobile en Europe, dont l’ACEA, mais aussi les principales organisations nationales comme le CCFA en France, le VDA en Allemagne ou encore le SMMT au Royaume-Uni, qui ont donc fort logiquement réclamé ce lundi, un accord de libre-échange «sans délai». 

Par ailleurs, les craintes d’un échec des négociations se sont renforcées sur fond d’intenses frictions la semaine dernière entre Londres et Bruxelles, alors qu’il ne reste que quinze semaines avant la fin de la période de transition du Brexit fixée au 31 décembre prochain. 

 

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