Royaume-Uni : L’offensive de Boris Johnson pour se maintenir au pouvoir

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Le Premier ministre britannique, Boris Johnson préparerait selon les médias locaux, une série d’annonces choc séduisantes pour son électorat pour faire oublier les scandales dans lesquels il est mêlé et sauver son poste. 

Boris Johnson traverse actuellement sa pire crise depuis son éclatante élection l’été 2019 à la primature. Le dirigeant conservateur est pris dans un tourbillon de révélations sur des fêtes organisées à Downing Street alors que le Royaume-Uni vivait sous de strictes contraintes sanitaires, des révélations qui s’ajoutent à une liste déjà longue d’accusations de corruption et de favoritisme. 

Les appels à sa démission se sont multipliés, jusqu’au sein de sa majorité. Six députés tories ont reconnu avoir introduit des lettres de défiance, mais ils seraient en réalité, une trentaine à l’avoir fait, alors qu’il faudra 54 voix pour le déloger. 

C’est dans ce contexte que des médias rapportent que le Premier ministre devrait faire ses annonces aux accents populistes rassemblées sous le nom de code «Opération os à ronger» (Operation Red meat). 

Selon le Times, Boris Johnson, qui a fait de la lutte contre l’immigration son cheval de bataille dans la foulée du Brexit, pense recourir à la Royal Navy pour arrêter les flux de migrants tentant de rejoindre illégalement l’Angleterre en traversant la Manche en provenance des côtes françaises. Ces derniers seraient renvoyés dans des pays comme le Rwanda ou le Ghana pour y voir leur dossier traité. 

Il devrait aussi annoncer l’abolition de la redevance finançant l’activité de la BBC, le groupe audiovisuel qui est régulièrement pris pour cible par le pouvoir qui l’accuse de parti-pris, ainsi que la levée dès le 26 janvier prochain des restrictions contre le coronavirus encore en place comme le télétravail et le port du masque en intérieur, jugées liberticides par une partie de son camp.

Nonobstant leur mise en œuvre, ces mesures, réclamées par de nombreux députés, pourraient amener ces derniers à maintenir Boris Johnson au pouvoir, au moins jusqu’au prochain grand test des élections locales début mai 2022.