Le chef de la diplomatie britannique Domonic Raab a annoncé hier lundi devant le Parlement que le Royaume-Uni allait suspendre « immédiatement et pour une durée indéterminée » le traité d’extradition qui lie Londres et Hong Kong, en réaction à l’imposition par la Chine d’une loi controversée dans l’ancienne colonie britannique.
La suspension de ce traité empêche toute démarche de Hong Kong demandant l’extradition de l’un de ses ressortissants depuis le Royaume-Uni pour un jugement ou une incarcération sur son sol.
Les Etats-Unis, l’Australie et le Canada ont déjà suspendu le traité d’extradition des ressortissants chinois vers Hong Kong. Pour la même raison, Dominic Raab a aussi annoncé étendre à Hong Kong l’embargo sur les armes « potentiellement mortelles » déjà appliqué à la Chine.
Londres considère que la loi sur la sécurité nationale instaurée à Hong Kong, porte atteinte aux libertés garanties dans la région administrative spéciale, y compris l’indépendance du système judiciaire.
Or, les autorités de Hong Kong et de Pékin défendent cette nouvelle loi jugée indispensable à leurs yeux pour combler les failles dans la sécurité nationale révélées par les récents mouvements de contestation prodémocratie et antichinois.