Le Roi Mohammed VI a prononcé, vendredi, un discours devant le Parlement à l’occasion de l’ouverture de la première session de la cinquième année législative de la onzième Législature. Ce discours, qui marque la dernière année du mandat parlementaire, a été une invitation claire à la responsabilité, à l’efficacité et à la consolidation du modèle de développement du Maroc.
Dès le début, le Souverain a salué le travail accompli par les députés dans leurs fonctions législatives, de contrôle et d’évaluation. Il a également mis en avant les progrès réalisés dans le domaine de la diplomatie parlementaire et partisane, tout en appelant à renforcer la complémentarité avec la diplomatie officielle pour mieux défendre les intérêts supérieurs de la Nation.
Le Roi a insisté sur le sérieux et le sens du devoir qui doivent marquer cette dernière année de législature. Il a exhorté les parlementaires à finaliser les réformes engagées, à accélérer la mise en œuvre des projets en cours et à maintenir une proximité réelle avec les citoyens. La communication, la pédagogie et la transparence ont été soulignées comme des éléments essentiels pour renforcer la confiance entre l’État et les citoyens.
Le discours a ensuite développé une vision cohérente du développement national, refusant toute opposition entre les grands projets économiques et les programmes sociaux. Selon le Souverain, les deux dimensions doivent converger vers un même objectif : améliorer les conditions de vie des Marocains et assurer un développement équilibré sur l’ensemble du territoire.
Revenant sur les orientations déjà exprimées dans le Discours du Trône, le Roi Mohammed VI a réaffirmé la volonté du Maroc d’accélérer sa marche vers l’émergence économique et sociale. Il a appelé à une « nouvelle génération de programmes de développement territorial », capables de produire un impact concret et mesurable sur le terrain.
Le Souverain a souligné que la justice sociale et territoriale n’est pas un slogan, mais une orientation stratégique durable. Elle nécessite la mobilisation de toutes les forces vives du pays et un changement profond des mentalités et des méthodes de travail. La culture du résultat et l’exploitation intelligente des données et technologies numériques doivent, selon lui, guider la gestion publique et les politiques de développement.
Le Roi a également insisté sur la bonne gouvernance des investissements publics, appelant à combattre toute inefficacité et toute forme de gaspillage des ressources. Le développement territorial, a-t-il précisé, doit être fondé sur une logique de complémentarité entre zones urbaines et rurales, dans un cadre gagnant-gagnant.
Trois priorités ont été fixées : Les zones montagneuses et oasiennes, qui représentent 30 % du territoire, doivent bénéficier d’une politique publique intégrée prenant en compte leurs spécificités et leur potentiel.
Le littoral marocain doit être mieux valorisé, grâce à une mise en œuvre effective de la loi et du Plan national du littoral, afin de concilier développement et protection environnementale.
Les centres ruraux émergents doivent être renforcés pour rapprocher les services publics et économiques des populations rurales et encadrer l’urbanisation croissante.
Enfin, le Roi Mohammed VI a appelé l’ensemble des acteurs, gouvernement, parlement, majorité et opposition, à unir leurs efforts pour servir les intérêts supérieurs du pays. Il a exhorté chacun à mobiliser toutes les énergies disponibles pour concrétiser les chantiers du développement et renforcer la cohésion nationale autour d’un même objectif : bâtir un Maroc émergent, équitable et solidaire.
