Au moins 110 civils ont été tués samedi et de nombreux blessés, par des membres présumés de Boko haram dans un village du nord-est du Nigeria, d’après le dernier bilan des Nations unies. Il s’agit de l’attaque djihadiste la plus sanglante de cette année dans ce pays.
L’attaque s’est produite dans une rizière située à moins de dix kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno, épicentre de l’insurrection du groupe islamiste nigérian Boko Haram.
Selon le coordinateur humanitaire de l’ONU au Nigeria, Edward Kallon, des hommes armés sont arrivés à moto samedi en début d’après-midi et ont mené une attaque brutale sur des hommes et des femmes qui travaillaient dans des champs à Koshobe.
Figurent notamment parmi les victimes des dizaines d’ouvriers agricoles originaires de l’Etat de Sokoto, à environ 1 000 kilomètres à l’ouest, qui s’étaient rendus dans l’Etat de Borno pour travailler dans les rizières. Les recherches d’autres victimes dans ces eaux marécageuses et difficiles d’accès, se poursuivaient encore hier dimanche.
Si le communiqué de l’ONU ne le mentionne pas nommément, le groupe djihadiste Boko Haram est suspecté d’être derrière cette attaque. L’organisation terroriste, qui contrôle une partie du territoire nigérian, a en effet à son actif de nombreuses attaques de ce genre dans la région depuis plus de dix ans.