Les débuts de la gestion du Covid-19 au Royaume-Uni ont été un échec majeur

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Un rapport parlementaire publié ce mardi affirme que le gouvernement britannique et ses conseillers scientifiques ont commis de graves erreurs, et accumulé d’importants retards dans la gestion du début de la pandémie de Covid-19 au Royaume-Uni. 

Ce rapport, fruit d’une étude réalisée par deux commissions parlementaires après des mois d’audition, critique «l’approche graduelle et progressive», au lieu de mesures immédiatement plus radicale, défendue par le gouvernement de Bortis Johnson au début de la pandémie de coronavirus qui a tué presque 138.000 personnes faisant du Royaume-Uni, l’un des pays les plus endeuillés en Europe.

Les scientifiques membres du groupe chargé de conseiller le gouvernement étaient «unanimes» le 13 mars 2020, «sur le fait que des mesures visant à supprimer complètement la propagation du Covid-19 provoqueront un second pic». 

En conséquence, jusqu’au 23 mars, les ministres ont «seulement cherché à modérer la vitesse de l’infection» au sein de la population plutôt que d’arrêter complètement sa propagation «à cause de l’avis scientifique officiel, et non contre lui». 

Pourtant, les parlementaires affirment que les scientifiques disposaient de preuves accablantes, comme un modèle de l’Imperial College London qui affirmait qu’une épidémie non endiguée pourrait entraîner 500.000 morts, montrant qu’un confinement généralisé était «inévitable». 

Les parlementaires ont également fustigé la décision de ne pas tester les personnes âgées sortant de l’hôpital avant qu’elles ne reviennent dans leur maison de retraite, affirmant que certaines mesures comme le couvre-feu à 22 heures pour les pubs ou encore l’interdiction des clubs de sport pour enfant en plein air n’étaient pas fondées scientifiquement. Néanmoins, ils ont reconnu le succès du programme de vaccination.