Sajid Javid, le ministre britannique de l’Intérieur, a annoncé hier jeudi que le Royaume-Uni allait autoriser le cannabis thérapeutique sur ordonnance à partir de l’automne. Il a affirmé que cette décision n’avait pour unique objectif que d’aider les patients avec des besoins médicaux spécifiques mais ne constituait en aucune façon un premier pas vers la légalisation du cannabis à usage récréatif, comme le souhaitent les libéraux démocrates.
Cette décision est le résultat d’une procédure qui a commencé le 19 juin dernier, quand le ministre avait demandé à deux groupes d’experts indépendants de se pencher sur la question, après qu’une première analyse menée par la conseillère médicale en chef du gouvernement Sally Davies dont la conclusion qu’il était prouvé que le cannabis médical avait des intérêts thérapeutiques. Et la semaine dernière, le Conseil consultatif sur l’abus de drogue a estimé pour sa part que les médecins devraient être en mesure de prescrire du cannabis thérapeutique à condition que les produits répondent aux normes de sécurité.
Le gouvernement britannique s’est penché sur ce dossier après la récente médiatisation de plusieurs cas de personnes malades se soignant illégalement à l’aide de produits dérivés du cannabis, dont deux enfants souffrant d’épilepsie. Des dizaines d’études ont confirmé l’intérêt du cannabis thérapeutique, par exemple pour soigner des spasmes musculaires dans la sclérose en plaque et dans l’épilepsie, des douleurs chroniques dans certaines pathologies neurologiques, ou encore prévenir des nausées et vomissements chez les personnes atteintes d’un cancer.