Coup de théâtre autour de la délivrance de visas congolais aux ressortissants belges et français

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Selon un document signé par le ministre délégué chargé des Congolais à l’étranger, Emmanuel Ilunga, et abondamment relayé jeudi sur les réseaux sociaux, la République Démocratique du Congo (RDC) ne délivrera plus aux Français et aux Belges que des « visas humanitaires ou pour soins médicaux ». Cette autorité congolaise a confirmé à la presse être à l’origine de cette circulaire avant finalement de faire volte-face. De son côté, le ministre congolais des  Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, a qualifié cette note de « nulle et non avenue ».

Selon la fameuse circulaire rédigée sur papier en-tête du ministère des Affaires étrangères congolais et destinée aux ambassades de ce pays, vu que « les ambassades de Belgique et de France n’accordent plus aux Congolais que des visas humanitaires ou pour soins médicaux depuis la fermeture de la Maison Schengen », en fin janvier, il est demandé aux représentations diplomatiques congolaises de faire pareil avec les ressortissants belges et français « par principe de réciprocité ».

Questionné jeudi après-midi par RFI, M. Ilunga, dont la signature est apposée en bas de la note, a déclaré que c’était un « faux ». Pourtant, peu avant, la même autorité avait affirmé à Jeune Afrique être le signataire de ce document, justifiant cette décision par les principes de la Convention de Vienne.

Selon certaines sources diplomatiques congolaises, Emmanuel Ilunga s’est fait rapidement blâmer car n’étant « pas habilité à donner une telle instruction », qui relève uniquement du chef de la diplomatie congolaise.

Par la suite, ni les autorités françaises ni celles de Belgique n’ont été notifiées de cette décision. Et jeudi soir, le ministre délégué chargé des Congolais de l’étranger, dans un ultime coup de théâtre, a diffusé un nouveau document annulant le précédent. M. Ilunga a reconnu au micro de RFI l’authenticité de la note initiale, qui, selon lui, avait été publiée de manière précoce et à son insu, sans validation du ministre congolais des Affaires étrangères.

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