Ce mardi 24 juin, le Tribunal suprême fédéral (STF) du Brésil organise deux confrontations majeures dans le cadre du procès sur la tentative de coup d’État post-électorale de 2022.
La première oppose Mauro Cid, ex-aide de camp et collaborateur de la justice, à Walter Braga Netto, général à la retraite et ancien ministre de la Défense. Tous deux sont au cœur de l’affaire. La seconde met face à face Anderson Torres, ancien ministre de la Justice et accusé dans le dossier, et Marco Antônio Freire Gomes, ex-commandant de l’armée, entendu comme témoin.
Les confrontations, menées par le juge Alexandre de Moraes, visent à clarifier des divergences majeures dans les déclarations. Elles se déroulent à huis clos, sans diffusion ni accès à la presse, contrairement aux audiences précédentes.
La défense de Braga Netto a réclamé la confrontation avec Cid, en raison de récits contradictoires autour d’une réunion tenue en novembre 2022 au domicile du général. Selon Cid, un plan nommé « Poignard Vert et Jaune » y aurait été évoqué. Ce projet, aux intentions violentes, visait des figures politiques comme Lula, Alckmin et le juge Moraes. Braga Netto nie catégoriquement en avoir eu connaissance. Cid affirme également que le général lui aurait remis une somme d’argent dans une boîte à vin — un point également contesté.
La deuxième confrontation oppose Torres à Freire Gomes, à la demande de la défense du premier. L’ancien commandant de l’armée soutient que Torres aurait assisté à des réunions discutant de mesures d’exception pour empêcher la prise de pouvoir de Lula. Torres nie toute participation à de telles discussions.
La confrontation entre Cid et Braga Netto est prévue à 10h, tandis que celle entre Torres et Freire Gomes se tiendra à 14h. Ces face-à-face pourraient peser lourd dans l’évaluation des responsabilités autour de la tentative présumée de subversion de l’ordre démocratique.