Le Premier ministre chinois Li Keqiang a entamé hier mardi une visite officielle de trois jours en France. Cette visite devrait permettre la signature d’une cinquantaine d’accords de coopération et de contrats d’une valeur de plusieurs milliards d’euros.
Cette visite de Li Keqiang en France est la première d’un premier ministre chinois en presqu’une décennie et répond à celle de Manuel Valls en Chine en janvier dernier. Les autorités françaises s’attendent à la conclusion de 53 accords étatiques, commerciaux et industriels avec la Chine. Les plus importants sont ceux avec l’avionneur européen Airbus, le groupe d’énergie Alstom, le troisième groupe mondial de transport maritime CMA-CGM, ou encore Engie (GDF Suez) dont la valeur devrait s’élever à plusieurs dizaines de milliards d’euros. Paris espère également de pékin, premier pollueur mondial, une contribution à la préparation des négociations pour la conférence internationale de décembre sur le climat en dévoilant au plus vite ses objectifs de réduction d’émissions de CO2. Par ailleurs, les autorités françaises, inquiètes de plusieurs textes en préparation à Pékin sur les ONG, une loi antiterroriste et une loi sur la sécurité nationale, devraient aborder l’épineuse question des droits de l’Homme.
Le Premier ministre chinois est accompagné de son chef de la diplomatie Wang Yi, du ministre du Commerce Gao Hucheng et du responsable de la puissante agence de planification économique chinoise, la NDRC. Il a été reçu hier mardi à déjeuner au palais de l’Elysée par le président socialiste François Hollande avant de s’entretenir son homologue Manuel Valls. Ce mercredi il doit être accueilli par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui s’est rendu deux fois en Chine depuis mars l’an dernier et achèvera sa tournée demain jeudi à Toulouse où il retrouvera Manuel Valls pour clore un séminaire économique France-Chine avec une centaine d’entreprises chinoises attendues.