Le Maroc a officiellement annoncé ce mardi 1er mai, la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Iran, qu’il accuse d’avoir facilité la livraison d’armes au Front Polisario par l’intermédiaire de son allié le Hezbollah libanais.
Une première livraison d’armes a été récemment fournie au Polisario, le mouvement indépendantiste sahraoui soutenu par l’Algérie, « via un élément à l’ambassade iranienne à Alger », a indiqué hier en conférence de presse à Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Le chef de la diplomatie marocaine a soutenu que son pays disposait de «preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis» qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah libanais contre les intérêts suprêmes du royaume du Maroc.
Dans cette logique, a annoncé Bourita, l’ambassadeur du Maroc à Téhéran a quitté l’Iran hier mardi, et le chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran à Rabat, est appelé à «quitter le royaume sans délai».
Le ministre Bourita a précisé que cette décision n’avait rien à voir avec les développements au Moyen-Orient, en référence aux tensions actuelles entre l’Arabie saoudite et l’Iran qui soutiennent des camps opposés dans de nombreux conflits régionaux.
Le Maroc avait déjà rompu ses relations avec l’Iran début 2009, pour protester notamment contre «l’activisme» religieux de Téhéran dans le royaume. Les deux pays avaient rétabli ensuite leurs relations diplomatiques en 2014.
Le dossier du Sahara occidental est très sensible aux yeux des dirigeants et des citoyens marocains qui le considèrent comme l’une des grandes causes nationales prioritaires, tant il s’agit de l’integrité territoriale du Royaume et de sa souveraineté.