La justice égyptienne a condamné mardi par contumace, l’activiste égyptien des droits de l’Homme, Bahey Eldin Hassan à 15 ans de réclusion pour «publication de fausses nouvelles, d’incitation à la violence et d’outrage à la justice».
Ce militant des droits humains qui s’est réfugié en France depuis six ans a déclaré au micro de RFI, que «ce jugement n’est pas une surprise», ajoutant que « toute personne qui suit de près la façon dont le système judiciaire fonctionne en Egypte sait que ce fonctionnement est devenu scandaleux … Il y a des dizaines de milliers d’Egyptiens innocents qui sont en prison pour des années et certains sont morts».
La condamnation de ce pionnier des organismes de défense des droits de l’Homme dans le pays des pharaons, a été prononcée par le tribunal en charge des affaires de terrorisme.
Pour rappel, Bahey Eldin Hassan était à la tête de l’Organisation égyptienne des droits de l’Homme lorsque celle-ci a publié le premier rapport détaillé sur la torture en Egypte.
Le même militant a crée en 1993, l’Institut des études pour les droits de l’Homme du Caire. A la suite de l’éviction de l’ancien chef d’Etat égyptien Hosni Moubarak, il décline à deux reprises l’offre d’intégrer le Conseil national des droits de l’Homme, une institution placée sous la tutelle du gouvernement.