Le gouvernement saoudien, qui a fait face ces dernières années à un creusement du déficit public, prévoit un retour à l’équilibre budgétaire d’ici 2023, suite à la remontée des prix du brut et de la diversification de ses sources de revenus, a-t-on indiqué dimanche à Ryad.
A en croire Saad al-Shahrani, un cadre du ministère saoudien des Finances cité par l’agence de presse saoudienne SPA, «le déficit continuera à se résorber peu à peu sur le moyen terme … jusqu’au retour à l’équilibre … d’ici 2023».
Depuis la chute des cours du pétrole en 2014, l’Arabie saoudite aligne les déficits budgétaires, qui correspondent cette année à un total de 260 milliards de dollars.
Durant la même période, le Royaume wahhabite a puisé 260 milliards de dollars de ses réserves fiscales et levé 130 milliards de dollars de dette afin de financer le déficit.
En parallèle, le gouvernement saoudien a adopté plusieurs mesures visant à diminuer sa dépendance totale des revenus pétroliers, parmi lesquelles l’augmentation des prix du carburant et de l’électricité, l’instauration de la TVA, entrée en vigueur au début de cette année et l’imposition d’importantes taxes aux travailleurs expatriés et aux personnes à leur charge.
Selon Shahrani, les autorités saoudiennes vont continuer à résorber le déficit au moyen de «réformes structurelles», avec, entre autres, une réévaluation de la monnaie locale, le Riyal saoudien.