Le chef d’Etat italien, Sergio Mattarella, a prêté serment jeudi au cours d’une cérémonie au Parlement. Hésitant à effectuer un second septennat à la tête de son pays, il avait été tout de même réélu samedi dernier pour un nouveau mandat au terme d’un long processus parlementaire.
« Pour moi, il s’est agi d’un nouvel appel, inattendu, à la responsabilité, auquel je ne peux pas et je n’ai pas voulu me soustraire », a déclaré le président italien devant des élus et le Premier ministre Mario Draghi. Pendant un moment, le chef du gouvernement italien était favori pour la magistrature suprême. Mais les formations politiques membres de la coalition gouvernementale ne sont pas parvenues au consensus sur une candidature commune et ont donc fait appel au président sortant en dernier ressort.
Le démocrate-chrétien Sergio Mattarella, 80 ans, a été parlementaire durant un quart de siècle et cinq fois ministre. En 2008, il avait abandonné son portefeuille de la Défense pour siéger en qualité de juge à la Cour constitutionnelle. Au final, le dirigeant italien avait consenti samedi dernier à se mettre « à disposition » des grands électeurs dans ce scrutin tumultueux.
En Italie, le poste de chef d’Etat est principalement honorifique. Toutefois, il joue un rôle majeur en cas de crise politique, car ayant la possibilité de dissoudre le Parlement, nommer le président du Conseil et rejeter des coalitions gouvernementales qu’il estime peu solides.