La peine de 20 ans de prison prononcée à l’encontre de l’ex-président égyptien, Mohamed Morsi, a été confirmée samedi dernier par la Cour de cassation. C’est le premier verdict définitif pour l’ancien dirigeant, qui est empêtré dans diverses affaires judiciaires.
Il y a 18 mois que cette condamnation avait été prononcée à l’issue d’un procès qualifié de «parodie de justice» par l’ONG de défense des Droits humains Amnesty International. L’ex-chef d’Etat égyptien a été jugé responsable des heurts sanglants survenus à l’extérieur du palais présidentiel au cours de son année à la présidence (2012-2013).
Ses partisans et des militants de l’opposition, venus dénoncer un décret présidentiel qui donnait au chef de l’Etat quasiment tous les pouvoirs et lui permettait de prendre des décisions échappant à tout contrôle judiciaire, s’étaient violemment affrontés.
Mohamed Morsi a finalement été destitué en juillet 2013 par l’armée alors dirigée par Abdel Fattah al-Sissi, qui a été élu président l’année suivante après avoir mené une sévère répression contre l’opposition conservatrice, famille politique de son prédécesseur. Depuis, ce dernier a fait l’objet de plusieurs procès. Ses avocats ont, entre autres, fait appel d’une condamnation à la peine capitale prononcée en juin 2015 pour des évasions massives de prison et des attaques contre les forces de l’ordre au cours de la révolte de 2011 à l’issue de laquelle Hosni Moubarak avait été renversé. En outre, Mohamed Morsi a été condamné à la prison à perpétuité pour « espionnage » en faveur des pays voisins.