Le président français, Emmanuel Macron a déploré lundi le «jeu dangereux» d’Ankara sur le sol libyen, qui, de son avis, constitue une menace directe non seulement pour cette région mais également pour le continent européen.
«Je considère aujourd’hui que la Turquie joue en Libye un jeu dangereux et contrevient à tous les engagements pris lors de la conférence de Berlin», a déclaré le président tricolore au terme d’un entretien avec le président tunisien, Kaïs Saïed à l’Elysée.
Dans la foulée, Macron a plaidé pour «que cessent les ingérences étrangères et les actes unilatéraux de ceux qui prétendent gagner de nouvelles positions à la faveur de la guerre » sur le sol libyen.
Ankara est le premier soutien à l’échelle internationale du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), basé à Tripoli. Dans ce pays maghrébin, les troupes loyales au GNA ont reconquis, depuis le début du mois de juin, l’intégralité du nord-ouest du territoire, au détriment des forces dissidentes du maréchal Khalifa Haftar.
A présent, les troupes pro-GNA veulent prendre le contrôle de la ville stratégique de Syrte, située à 450 km à l’est de la capitale libyenne.
Paris accuse Ankara de mettre à disposition du GNA des armes, en violation de l’embargo de l’ONU. De leur côté, les autorités turques accusent le gouvernement français d’appuyer les forces du maréchal Haftar qui contrôlent déjà la partie orientale de la Libye et ambitionnent de conquérir la capitale, Tripoli.