Le directeur général de France Terre d’Asile, Pierre Henry a annoncé hier dimanche, que près de 200 mineurs ont quitté cette semaine la « Jungle » de Calais dans le nord de la France pour rejoindre leurs familles en Grande-Bretagne alors que les autorités françaises ont entamé ce lundi matin, le démantèlement de ce qui est le plus grand bidonville d’Europe.
Selon l’association, 141 de ces mineurs ont pu bénéficier de la réunification familiale et 53 autres, des jeunes filles exclusivement, ont été transférées samedi au titre de la vulnérabilité. Et dimanche, ce sont 39 enfants et adolescents, dont 22 filles, qui ont quitté la « Jungle », tous dans le cadre de la réunification familiale.
Ces regroupements ont été réalisés dans le cadre des accords de Dublin. Adoptés en 2013, ces accords prévoient un dispositif selon lequel le pays compétent pour accueillir un mineur, au titre du droit d’asile, est celui où le mineur possède de la famille. Les médias britanniques assurent en plus que c’est la première fois que la Grande-Bretagne met en application le dispositif prévu par l’amendement « « Dubs » adopté en mai qui permet un accueil dans ce pays de réfugiés mineurs isolés vulnérables, même s’il n’y ont pas d’attaches familiales.
L’Association France Terre d’Asile a récemment publié les résultats d’un dernier recensement selon lequel 1 300 mineurs s’entassent dans la « Jungle » de Calais. Et 500 d’entre eux assurent vouloir rejoindre de la famille en Grande-Bretagne. Le transfert des migrants mineurs en Grande-Bretagne connaît de nombreux obstacles. Et les médias britanniques ont renforcé les doutes sur la fiabilité de ce dispositif, principalement sur l’âge de ces migrants, le « Sun », le quotidien le plus vendu dans le pays, ayant notamment révélé qu’un Afghan de 38 ans était parvenu à se glisser parmi les mineurs.