La Corée du Sud a pris des mesures drastiques, comme d’habitude, pour l’organisation des examens d’entrée à l’université hier jeudi, allant jusqu’à annuler certains vols et à faire appel à la police pour que les prétendants à l’enseignement supérieur soient dans les meilleurs conditions pour passer leurs examens.
Les autorités du pays ont décidé une suspension pendant 35 minutes les décollages et atterrissages d’avions sur tous les aéroports, coïncidant avec la principale épreuve de compréhension orale en langue. Le ministère des Transports a précisé que 69 vols avaient dû être reprogrammés et que quatre vols intérieurs étaient carrément annulés pour la journée de jeudi. Tous les vols à l’arrivée ont eu pour consignes de maintenir une altitude supérieure à 3 000 mètres et d’attendre l’autorisation pour amorcer leur descente.
La police a également été mobilisée. Toutes les administrations, les principaux commerces et la Bourse ont ouvert une heure plus tard pour limiter les embouteillages et permettre aux élèves d’arriver à l’heure pour le début de leurs examens. Et ceux qui, malgré ces mesures, se trouvaient quand même coincés dans la circulation, avaient la possibilité d’appeler le 112 pour recevoir l’aide des voitures et motards de la police.
Cette année, environ 630.000 élèves ont bénéficié de ces mesures exceptionnelles. Le système éducatif en Corée du Sud est l’un des plus compétitifs du monde et les parents dépensent souvent une fortune afin de préparer au mieux leurs enfants à ces examens qui peuvent leur ouvrir les portes des plus prestigieux campus du pays, garantie d’une belle carrière.
Le ministère de l’Education estime à 15 milliards d’euros, soit l’équivalent de 1.5% du Produit Intérieur Brut du pays, les sommes dépensées par les Sud-Coréens en leçons particulières et cours du soir pour leurs enfants. Mais cette pression sur les élèves, si elle génère l’excellence, a effets néfastes, principalement un taux élevé de dépressions et de suicides parmi les étudiants sud-coréens.