Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué publié hier lundi que l’attaché naval à l’ambassade italienne à Moscou a été déclaré « persona non grata » et doit quitter le territoire sous 24 heures. Cette décision intervient presqu’un mois après l’expulsion par Rome de deux fonctionnaires russes pour une affaire d’espionnage.
Sans laisser place à l’ambiguité, Moscou a justifié sa décision, qui a été signifiée à l’ambassadeur italien convoqué au ministère, par les « actions inamicales et injustifiées des autorités italiennes contre le bureau de l’attaché militaire de l’ambassade de Russie à Rome ». L’Italie a immédiatement réagi en dénonçant une décision russe « sans fondement et injuste », prise « en représailles à une mesure légitime des autorités italiennes en défense de leur propre sécurité ».
Fin mars, Rome avait expulsé deux fonctionnaires russes après l’arrestation en flagrant délit d’un officier de la marine italienne qui remettait à un militaire russe des documents « secrets » contre une somme d’argent. L’officier italien avait été arrêté, tandis que le militaire russe était protégé par son statut diplomatique.
Ces dernières semaines, les expulsions croisées de diplomates entre la Russie et les pays occidentaux se sont multipliées, cristallisant les tensions entre les deux camps autour du dossier de l’Ukraine et du cas de l’opposant emprisonné Alexeï Navalny, et de nombreuses accusations d’espionnages contre la Russie.
Ces expulsions ont commencé dès 2018 avec l’Angleterre, avant de s’étendre à l’Allemagne en 2019, puis la Bulgarie en mars et la République Tchèque et la Slovaquie il y a quelques jours.