Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est actuellement en tournée en Europe pour tenter de convaincre Berlin, Paris et Londres d’abandonner l’accord sur le programme nucléaire iranien conclu en 2015.
Arrivé hier lundi à Berlin, Benjamin Netanyahu est attendu ce mardi à Paris avant une visite express à Londres demain. Avant son arrivée en Europe, le Premier ministre israélien avait averti que son pays ne permettrait pas à l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire et qu’il ferait tout pour bloquer les plans iraniens d’expansion et d’agression dans le Moyen-Orient, surtout en Syrie. Et pour cela tous les moyens sont bons.
Le Premier ministre israélien n’a pas hésité à utiliser la question des migrants, à laquelle fait face actuellement l’Allemagne, mettant en garde la chancelière Angela Merkel contre un nouvel afflux de réfugiés si rien n’est fait pour contenir l’influence croissante de Téhéran au Moyen-Orient.
Les relations sont pour le moins tendues entre Israël et l’Union européenne. Malgré des dissensions sur plusieurs dossiers, les pays européens restent pour le moins unanimes sur la question des territoires occupés et condamnent les annonces de construction dans les colonies de Cisjordanie, tandis que les Etats-Unis ont cessé d’y prêter attention. Mais cette tournée européenne, même si ses chances de succès sont minces, s’imposait malgré tout.
L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni sont tous membres du groupe 5+1 avec la Chine et la Russie qui ont conclu l’accord sur le nucléaire iranien avec Téhéran en juillet 2015 à Vienne.
Par cet accord, l’Iran renonce à toute ambition nucléaire militaire en échange d’une levée des sanctions internationales qui paralysent son économie. Mais Israël est convaincu que cet accord, en renforçant l’économie iranienne, lui donne les moyens de financer son expansion régionale au détriment de la sécurité d’Israël et ne l’empêchera pas de se doter de l’arme atomique.
